Pornfood: fantasmes gustatifs toujours plus trash

L’émergence de compte insta qui mettent en scène des plats aussi gros que caloriques ne fait que s’amplifier et laisse apparaitre des préparations qui frôle parfois les limites du consommable. Mais leur couleurs éclatantes dopées aux filtres en tout genre pour les rendent plus digests visuellement cache en fait un piège de taille. De plus, n’avez vous jamais remarqué que ceux qui les ont en main sont souvent les personnes des plus frèlle et stylé qui soient! Le message subliminal? la malbouffe ça rend cool! La pornfood a été mise en lumière pour satisfaire les fantasmes de notre cerveau au détriment des besoins et des envies de notre ventre. 

Apparemment, nous nous sommes tous autoproclamé journaliste culinaire et nous commentons le moindre de nos mets. Du plat de spaghetti très à la mode chez les mannequins au hamburger dernier cri en passant par un devil cake au chocolat (littéralement gâteau du diable histoire de nous mettre dans l’ambiance) et c’est partie pour un gros plans flatteur sur ce plat qui fait vibrer la planète entière. De quoi d’abord rendre jaloux nos followers qui se disent qu’on est rebelle est incroyable d’engloutir ce plat en photo aussi indécent soit-il. Parce que finalement cela en dit long sur notre personnalité. S’agit il d’un plat sucré ou salé? Exotique ou local? Préparé par nos soins ou cuisiné par le foodtruc en vogue? Quel genre de message souhaitons nous faire passer à notre communauté en exhibant cette amat de matière comestible? Ne serions nous pas en train de prostituer ses aliments qui ont déjà mauvaise réputation afin de satisfaire des voyeurs virtuels devenus boulimiques d’images toujours plus trash. 

Mais es ce que le goût compte encore à nos yeux ou plutôt à nos papilles? Nous sommes visiblement capables de nous contenter de l’attitude de ce fromage qui n’est pas figé et froid mais chaud et dégoulinant. Alors que coupé en copeaux et parsemé dans notre sandwich il lui aurait donné plus de saveur. Nous sommes en train de nous laisser avoir par le jeu de séduction de certaines denrées qui sans pudeur, laissent jusqu’à exiber leur intimité la plus redoutable. La graisse! Elle est là en quantité et coule le long de ce burger qui le pauvre n’à rien demandé à personne lui. Il aurait peut être préféré de la salade en accompagnement de cette pièce de viande et non 4 couches de cheddar qui cache tout le reste des ingrédients.

Ce qui surprend chez ceux qui postent régulièrement ce genre de mixture voir qui en fond un business alléchant, c’est qu’on se demande de quel manière il est consommable. Certaines personne aurait elles des bouches aussi grande que leur appétit d’ogre pour ne serais ce que croquer dans ce mélange de saveurs aussi gras que monumentale. Les personnes consommatrices de ce type de nourriture outrageante ont ils une technique pour ne pas se salir au détriment de l’image de leur taux de cholestérol ou d’insuline?

Bref, en conclusion plus c’est gros et gras et plus cela parait alléchant contrairement à la condition humaine. Mais qu’es ce qui est le plus excitant? Ce plat énorme englouti par une bande de hypster et fashionista svelte et élancé ou se dire que si on ose ne serais ce toucher du bout de la langue une telle aberration on risquerait de ne plus rentrer dans son pantalon le lendemain. De l’imaginaire à la peur de la réalité il n’y a qu’un pas alors ne substituons pas la nourriture à un manque quelconque au risque de ne plus s’en passer et ainsi qu’elle devienne la maitresse de notre vie.